Découverte et production
Pour parvenir aux origines du sirop d’érable, il faut se rendre en Amérique du Nord, au Canada pour être précis. La découverte du sirop d’érable s’est passée bien avant l’arrivée de Jacques-Cartier, venu d’Europe pour coloniser l’Amérique. À l’époque, les tribus amérindiennes de l’est du Canada savaient déjà comment recueillir la sève et la transformer en sirop.
Deux versions de l’histoire nous racontent comment s’est passée la découverte de la sève d’érable par les Amérindiens. Certaines disent que ce sont les chiens des Amérindiens qui ont mis la puce à l’oreille de leurs maîtres. Une branche d’érable se serait cassée et les chiens se seraient bousculés pour lécher la sève qui coulait de l’arbre. En les observant, les Amérindiens eurent aussi l’idée d’y goûter.
D’autres encore affirment qu’un écureuil qui courait dans un arbre cassa soudainement une branche. Un Amérindien surveillant la scène vit que l’écureuil se mit ensuite à lécher la sève de l’arbre. Il décida alors d’en faire autant et fut agréablement surpris par le goût de ce dernier. Cette légende est la plus célèbre des deux.
La récolte du sirop d’érable est très particulière : les arbres en question (érables) accumulent de l’amidon dans leur tronc et leurs racines pendant les saisons chaudes. Pendant la période hivernale, l’amidon est transformé en sucres qui parcourent les branches et les feuilles. Cette sève est récoltée avant d’être convertie en sirop. Environ 35 litres de sève donnent un seul litre de sirop, ce qui prouve à quel point cet aliment est précieux et concentré.
Actuellement, le Canada produit 85 % du sirop d’érable du monde. En particulier, la province de Québec est le plus grand producteur mondial, avec près de 75 % du sirop d’érable produit chaque année.
Propriétés nutritionnelles
Le sirop d’érable est une véritable panacée, à condition qu’il soit utilisé avec modération ! Il se compose principalement d’eau et de saccharose, mais contient de petites quantités de glucose et de fructose. Malgré cela, il est nettement moins calorique que le sucre blanc : seulement 260 calories pour 100 grammes de produit.
Il ne contient ni cholestérol ni fibres et est également exempt de gluten et de lactose. Il convient parfaitement à tout le monde. De plus, le sirop d’érable possède plusieurs arômes dans son goût, comme la vanilline.
Il est classé comme le troisième édulcorant le moins calorique, après la mélasse et la stévia, et il est riche en minéraux et parfait pour les activités de nettoyage et de dynamisation.
Les bienfaits du sirop d’érable
Le sirop d’érable peut être un grand allié dans un régime alimentaire sain s’il est utilisé avec une certaine prudence.
Il présente de nombreux avantages pour la santé, notamment parce qu’il est riche en minéraux comme le calcium, le potassium, le fer, le zinc, le sélénium et le manganèse. Il contient également diverses substances phénoliques, qui sont extrêmement précieuses pour lutter contre le diabète de type 2 et pour contrôler le taux de sucre dans le sang.
Grâce à ses principes actifs, le sirop d’érable possède un grand pouvoir énergisant et émollient (qui hydrate, assouplit les tissus et adoucit la peau). En effet, il peut être utilisé comme détoxifiant ou bien en cas de problème digestif, comme la gastrite, la constipation intestinale ou la colite.
Il n’y a pas de contre-indication particulière à la consommation de sirop d’érable. Bien entendu, comme il est principalement constitué de sucre, il ne faut pas en abuser. Des quantités excessives peuvent entraîner l’obésité, des problèmes cardiaques ou le diabète. Le secret réside donc dans la façon de le consommer : régulièrement, oui, mais à petites doses.
Les différents types de sirop d’érable
Tu ne le sais peut-être pas, mais il existe différents types de sirop d’érable, classés selon la stricte norme canadienne en deux catégories et quatre variétés de couleur.
Cette norme a été publiée en janvier 2016, et divise les sirops en deux grades : le grade A et le grade de transformation et en quatre intensités de couleur différentes, à savoir or, ambre, foncé et très foncé.
Si elle est très claire, nous savons qu’il a été récolté en début de saison. Si elle est foncée, elle est parfaite pour une transformation industrielle.
Dans l’ordre, le sirop d’érable de catégorie A est le meilleur. Il ne peut être défini comme tel que s’il est obtenu à partir d’un long processus et s’il répond à des exigences précises, telles que l’absence de fermentation, de turbidité et de sédiments et une couleur uniforme et transparente.
Le sirop d’érable de qualité transformation est fabriqué de façon similaire à partir de la sève d’érable, mais ne répond pas à une ou plusieurs des exigences.
En ce qui concerne la couleur, selon l’intensité de la lumière qui le traverse, il aura une valeur de transmission et un goût différents :
- Or (75 % de lumière traversée) : possède un goût délicat
- Ambré (50 % de lumière traversée) : possède un goût particulièrement riche
- Noir (25 % de lumière traversée) : possède un goût fort et intense
- Très foncé (0 % de lumière traversée) : possède un goût très fort et très prononcé
À chacun sa préférence !
Comment utiliser le sirop d’érable
Comme nous le savons, le sirop d’érable est le meilleur ami des crêpes et autres gaufres ou pancakes. Pour les Américains, c’est une combinaison sacrée, presque intouchable !
Dans le cas des recettes sucrées, il accompagne parfaitement bien les fruits frais et le fromage blanc. C’est un peu l’équivalent du miel en Europe. Il est également largement utilisé dans la préparation de produits de boulangerie tels que les gâteaux, les biscuits et les muffins.
Bien qu’il soit le plus souvent associé aux recettes sucrées, le sirop d’érable est un aliment parfait et un véritable atout lorsqu’il s’agit de préparer des plats salés. Certaines personnes l’utilisent pour mariner des hamburgers et des saucisses, mais aussi pour parfumer un ragoût de haricots, du pain, des potages en hiver ou pour assaisonner des pommes de terre.
En bref, la polyvalence et les avantages du sirop d’érable sont infinis !